Lancement de l’opération de démolition et de reconstruction site DAPM

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Jacques Billant, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et Petelo Sao, membre du gouvernement en charge notamment de la construction, de l’habitat de l’urbanisme ainsi que du suivi du patrimoine immobilier et des moyens de la Nouvelle-Calédonie, vous convient à un point presse ce vendredi 5 décembre à 8 heures sur le site de la direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM) à Doniambo (1 bis rue Berthelot).

 

Ce point presse permettra d’annoncer officiellement le lancement de l’opération de démolition et de reconstruction du site, fortement endommagé lors des événements de mai 2024.  

ACTIVATION DU DISPOSITIF ORSEC FEUX DE FORÊT DE NIVEAU 2 – Commune de l’Île des Pins

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Un important feu de forêt s’est déclaré le 1er décembre 2025 aux alentours de 15 heures à proximité de la tribu de Kéré, sur la commune de l’Île des Pins.
Afin de soutenir les moyens engagés par la mairie de l’Île des Pins et par les sapeurs-pompiers du SSLIA de la province Sud, deux hélicoptères bombardiers d’eau, ainsi qu’une unité de drones et un officier de la sécurité civile ont été déployés sur zone.
Malgré cette mobilisation, les conditions météorologiques particulièrement défavorables, marquées par des vents soutenus et changeants, compliquent fortement les opérations de lutte contre l’incendie.
Compte tenu de l’ampleur du sinistre et à la demande du maire de la commune, le président du gouvernement a décidé d’activer le dispositif ORSEC Feux de Forêt (FDF) de niveau 2 et a pris la direction des opérations de secours ce mardi 2 décembre 2025 à 16 heures.
Le bilan provisoire fait état de 238 hectares environ de végétation détruits par les flammes.
Des informations complémentaires seront communiquées en fonction de l’évolution de la situation.

Les cinq startups lauréates de l’appel à projet « Women in Tech » vont participer à un Digital InPulse, spécial Nouvelle-Calédonie

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Une première pour la Tech calédonienne : Tech For Good By New Caledonia®, porté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, dans lequel s’inscrit l’appel à projets Women In Tech, et Huawei ont souhaité collaborer afin d’ajouter une étape calédonienne au concours Digital InPulse de Huawei.
Les cinq startups calédoniennes lauréates de Women in Tech 2025 sont invitées à présenter leurs projets lors d’une série d’auditions qui se tiendra ce jeudi 4 décembre 2025 à huis-clos. La startup gagnante intégrera la promotion 2025 de Digital InPulse et participera, aux côtés de dix autres startups, à un voyage d’affaires organisé par Huawei à Hong Kong, Shenzhen et Guangzhou.

Décès de Bergé Kawa

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a appris avec une profonde tristesse le décès de Bergé Kawa, grand chef du district de Couli, survenu le samedi 29 novembre au Vanuatu.

Le gouvernement adresse à la chefferie de Couli, aux clans et alliés, ainsi qu’à l’ensemble de la famille Kawa ses plus sincères condoléances. Il s’associe à leur peine et tient à saluer la mémoire d’une grande figure coutumière de la région de Sarraméa et, au-delà, de toute la Nouvelle-Calédonie.

Né le 6 mars 1947 à Petit Couli, père de onze enfants, intronisé grand chef en 1981, Bergé Kawa aura marqué plusieurs générations par son engagement, son franc-parler et son sens profond des responsabilités coutumières. Ancien président du Conseil consultatif coutumier de 1996 à 1998, il a contribué à faire entendre la voix des autorités coutumières dans les débats majeurs de l’histoire récente du pays.

Le gouvernement tient également à rendre hommage au combat qu’il mena sans relâche pour le retour des dépouilles d’Ataï et de son sorcier, restituées en 2014 par l’État lors d’une cérémonie au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Cette mobilisation de longue haleine, portée avec détermination par Bergé Kawa, a permis l’inhumation des deux corps en 2021 au lieu-dit Wereha, à La Foa, scellant un moment d’une portée historique et symbolique majeure pour le pays.

Son émotion à la suite du vol des reliques en juillet 2024 rappelait l’attachement profond qu’il portait à ce chapitre essentiel de l’histoire kanak. Sa disparition laisse un vide immense, mais son action et ses convictions resteront une source d’inspiration durable.

En ce temps de deuil, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie salue la mémoire d’un homme qui a œuvré avec dignité, courage et persévérance pour son peuple et pour le pays tout entier.

2 mars 2026 : Transfert des opérations d’Air Calédonie vers l’aéroport de La Tontouta

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Face aux contraintes budgétaires que traverse la Nouvelle-Calédonie et à la situation critique d’Air Calédonie, le gouvernement, en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, a officialisé le transfert des opérations de la compagnie aérienne de l’aéroport de Magenta vers l’aéroport international de La Tontouta. Cette décision a pour objectif d’assurer la pérennité et l’efficacité du transport aérien domestique.

Afin d’organiser ce transfert dans les meilleures conditions, un comité de pilotage (COPIL) a été instauré le 27 juin 2025, conformément à l’engagement pris par le président du gouvernement devant le Congrès à la fin du mois de mai 2025.
Ce comité est chargé d’assurer la coordination stratégique du projet, de suivre les différentes étapes du transfert et de garantir une gouvernance claire et partagée entre toutes les parties prenantes.

Dans un souci de transparence et de dialogue, plusieurs réunions de terrain ont été organisées aux îles Loyauté et à l’Île des Pins afin de recueillir les avis et les attentes des habitants.

Le gouvernement a également mis en place plusieurs outils d’information et d’échange à destination du public :

Le transfert des opérations vers l’aéroport de La Tontouta est fixé au 2 mars 2026.

Intensifier les liens avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Le président du gouvernement Alcide Ponga a fait le bilan de sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée du 26 au 29 octobre 2025. Une séquence qui s’inscrit dans une dynamique de réintégration pleine et entière de la Nouvelle-Calédonie au sein de son environnement mélanésien.

Une étape décisive dans la réintégration régionale de la Nouvelle‑Calédonie

Après les Îles Salomon en septembre, cette mission en Papouasie-Nouvelle‑Guinée précède celles prévues au Vanuatu (décembre 2025) et aux Fidji (premier trimestre 2026). Ces déplacements visent à redynamiser les relations politiques, économiques, éducatives et culturelles entre la Nouvelle‑Calédonie et les pays voisins de l’arc mélanésien.

Cette visite marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre du cadre conjoint de coopération signé en 2018 par les deux chefs de gouvernement, qui fixe les grandes orientations des partenariats à développer entre Port Moresby et Nouméa.

« Il faut nous ouvrir à d’autres horizon et nous réintégrer dans notre région, a affirmé le président du gouvernement. Nous pouvons nous inspirer de nos voisins dans certains domaines et leur offrir notre expertise dans d’autres. Nos frères mélanésiens sont demandeurs de pistes de coopération avec la Nouvelle-Calédonie et ce, dans de nombreux secteurs ».

Le déplacement a également permis de soutenir activement la mission économique conduite sous la bannière Team France Export – Nouvelle-Calédonie, un dispositif fédérant les entreprises calédoniennes désireuses d’explorer le marché papou et plus largement océanien.

Un dialogue politique renforcé

Le président du gouvernement a rencontré le Premier ministre James Marape ainsi que le ministre des Affaires étrangères Justin Tkatchenko. Ces entretiens bilatéraux ont permis de réaffirmer la volonté partagée de consolider la relation politique et diplomatique entre les deux territoires, en l’élargissant à de nouveaux champs de coopération.

Les deux parties ont convenu de donner corps au cadre conjoint de coopération à travers des projets concrets dans les domaines :

  • économique et commercial ;
  • sportif et culturel ;
  • éducatif, notamment via les échanges universitaires et la création de nouveaux cours de langue française en Papouasie‑Nouvelle‑Guinée.

Définir ensemble les priorités sectorielles

Au-delà du dialogue politique, cette mission a permis d’engager un travail de fond pour identifier les secteurs prioritaires de coopération sur la base d’échanges avec des acteurs majeurs du développement papou.

Les rencontres ont notamment porté sur :

  • l’énergie ;
  • les mines ;
  • le transport aérien, à travers Air Niugini ;
  • la coopération portuaire avec les autorités du Port de Rabaul et les perspectives de développement du transport maritime.

Ces échanges contribueront à bâtir une feuille de route concertée, établie sur les complémentarités entre la Nouvelle‑Calédonie et la Papouasie‑Nouvelle‑Guinée.

Mise en valeur du savoir‑faire calédonien

La présence de la mission économique Team France Export – Nouvelle‑Calédonie a constitué un temps fort de cette visite. Le président du gouvernement s’est félicité de la participation d’une délégation d’entreprises calédoniennes ambitieuses, venues présenter leurs savoir‑faire et explorer les opportunités d’affaires dans un marché encore peu connu.

Leurs présentations de qualité ont permis de mettre en lumière l’expertise calédonienne dans plusieurs secteurs de pointe. Ces entreprises incarnent la capacité du tissu économique calédonien à s’ouvrir à la région et à contribuer activement à l’intégration régionale par leurs activités.

Le président a également rencontré à Port Moresby un expert calédonien représentant Airbus. « Ce parcours exemplaire illustre la compétence et le rayonnement des talents calédoniens à l’échelle régionale, a indiqué Alcide Ponga. Son expérience constitue une source d’inspiration pour les jeunes de NouvelleCalédonie, les encourageant à saisir les opportunités que leur offre leur espace océanien ».

Une coopération tournée vers l’avenir

Cette visite a permis de consolider la relation de confiance nouée entre les gouvernements de Nouvelle‑Calédonie et de Papouasie‑Nouvelle‑Guinée, en posant les bases d’une coopération durable, équilibrée et bénéfique pour les deux parties.

Elle confirme la volonté du gouvernement calédonien de construire, aux côtés de ses partenaires mélanésiens, un avenir partagé fondé sur la solidarité, l’ouverture et le développement mutuel au sein de la région Pacifique.

La lutte contre les violences intrafamiliales, une cause partagée depuis le grenelle

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Jacques Billant, haut-commissaire de la République, Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement chargée des questions relatives à la famille et à l’égalité entre les femmes et les hommes, et Yves Dupas, procureur de la République, ont présenté le bilan du Grenelle calédonien contre les violences conjugales et intrafamiliales et ont dressé des perspectives pour les années à venir.

Une prise de conscience collective et une parole libérée

Lancé en septembre 2019, le Grenelle calédonien contre les violences conjugales a marqué un tournant décisif dans ce domaine. Le 23 novembre 2019, plus de 120 représentants institutionnels, coutumiers, associatifs et économiques se sont réunis pour affirmer une mobilisation collective et signer une charte.

Le Grenelle a permis une avancée significative, notamment dans l’accompagnement des victimes. Grâce à une coordination renforcée et à une structuration plus efficace, les acteurs de terrain ont bâti une mobilisation collective et expérimenté des dispositifs innovants.

Les actions liées au grenelle étaient structurées autour de six axes :

  • Prévention et sensibilisation : campagnes d’information grand public, lancement du site internet violences-conjugales.gouv.nc, diffusion de plus de 50 000 « pockets VIF », démarche « 3E » (éducation à l’égalité à l’école) généralisée dans les établissements scolaires ;
  • Professionnalisation : formation continue des acteurs pour une expertise de qualité. Plus de 1 000 professionnels formés (forces de l’ordre, professionnels de santé, acteurs éducatifs) ;
  • Mobilisation économique : implication active du secteur privé. Loi de pays sur l’égalité professionnelle (mai 2023) avec la création du congé du second parent et la protection des victimes au travail ;
  • Soutien aux victimes : amélioration de l’accueil et de l’accompagnement. Déploiement de dispositifs majeurs : 15 Téléphones Grave Danger (TGD), bracelet anti-rapprochement (BAR), intervenantes sociales en gendarmerie (ISG), dispositif d’aide aux victimes (DAV), Unité médico-judiciaire de proximité (UMJP) ;
  • Protection de l’enfance : politique des « 1000 premiers jours de vie », visites médicales systématiques en 6ème, Maison de protection des familles, statut des familles d’accueil en cours ;
  • Responsabilisation : éviction et suivi des auteurs de violences. Ouverture du centre de prise en charge des auteurs de violences intrafamiliales (dix places, décembre 2024), stages de responsabilisation.

Parmi les principales réalisations à noter :

  • une prise de conscience collective et une libération de la parole ;
  • la professionnalisation et la coordination renforcée des acteurs ;
  • le déploiement de nouveaux outils et dispositifs majeurs ;
  • une amélioration tangible de la prise en charge des victimes ;
  • la reconnaissance de l’importance de la prise en charge des auteurs de violences.

Des efforts à poursuivre

Bien que des progrès notables aient été réalisés, la persistance des violences impose de continuer les efforts sur les points suivants :

  • des disparités territoriales fortes subsistent : l’offre de services reste concentrée en province Sud, laissant certaines zones géographiques moins bien couvertes ;
  • des moyens humains et financiers à renforcer : le contexte budgétaire freine la pérennisation des actions expérimentées. L’offre d’hébergement s’est grandement réduite en 2024-2025. De nouveaux dispositifs doivent être soutenus ;
  • une coordination encore fragile : malgré les avancées, le pilotage reste fragmenté et souffre de l’absence de gouvernance centralisée ;
  • une transversalité insuffisante : les liens avec d’autres secteurs et politiques publiques déterminantes (santé, jeunesse, économie) restent à renforcer.

« Les chiffres restent toujours très alarmants. La Nouvelle-Calédonie reste en tête au niveau du territoire national, a déploré Isabelle Champmoreau. C’est pour cela qu’il ne faut pas relâcher les efforts. On constate qu’il y a plus de plaintes déposées, donc une libération de la parole, mais il ne faut pas occulter le fait que les chiffres restent importants et qu’il faut rester mobilisés ».

Par ailleurs, les outils et les dispositifs éprouvés depuis six ans doivent désormais être pérennisés et consolidés sur l’ensemble du territoire pour garantir une protection maximale. Le Grenelle doit s’inscrire dans une politique globale, transversale et de long terme, avec trois piliers essentiels :

  • Gouvernance et pilotage : mettre en place une gouvernance dédiée pour coordonner et évaluer la stratégie ;
  • Éducation, formation, prévention : mobiliser l’ensemble de la population pour changer durablement les comportements ;
  • Prise en charge globale : renforcer le maillage territorial et garantir un accompagnement pluridisciplinaire.

Au-delà des acteurs du Grenelle, c’est un changement d’échelle et une mobilisation de toutes les institutions, de toutes les collectivités, de toutes les communautés et de la population qui est nécessaire pour lutter contre l’ampleur des violences conjugales et intrafamiliales qui touchent la Nouvelle-Calédonie.

« Maintenant, il nous faut avoir une vision beaucoup plus large du sujet. Trouver les solutions pour faire baisser les chiffres des violences, en s’attaquant à d’autres domaines comme la santé, l’insertion professionnelle, ou encore l’autonomisation des femmes par la voie économique. Après avoir travaillé sur l’urgence, nous allons désormais mettre en place une politique encore plus globale », a indiqué la membre du gouvernement.

La protection de l’enfance : une priorité absolue

En Nouvelle-Calédonie, les violences intrafamiliales touchent de nombreux enfants. Les mineurs représentent 17 % des délinquants en zone police et 13 % en zone gendarmerie. Le baromètre santé mentale 2025 de l’Agence sanitaire et sociale (ASSNC) révèle notamment que 14 % des jeunes de 10-18 ans ont déjà sérieusement pensé au suicide. Par ailleurs, on constate une forte augmentation des violences sur mineurs entre 2023 et 2025.

Face à ce constat, la Nouvelle-Calédonie s’inscrit depuis 2023 de manière volontaire dans la politique des « 1000 premiers jours de vie ». Plus de 700 professionnels ont été formés aux enjeux de cette période cruciale pour le développement de l’enfant.

Elle renforce également la prévention de la santé en milieu scolaire (300 millions de francs dédiés en 2025) afin de repérer précocement les situations problématiques. Les visites médicales systématiques en classe de 6ème, menées par un médecin et une infirmière scolaire, permettent de révéler des situations graves qui n’auraient jamais été détectées autrement tels que des cas d’enfants victimes de violences sexuelles ou de maltraitances intrafamiliales.

Par ailleurs, dans le cadre du Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance (PTSPD) 2025-2028, plusieurs actions majeures sont prévues :

  • « 1000 premiers jours de vie » : une campagne de prévention des consommations pendant la grossesse (2026) ;
  • Promotion de la santé en milieu scolaire : des entretiens individuels au lycée sur les addictions et la santé sexuelle (2026-2027) ;
  • Protection de l’enfance : loi du pays sur le statut des familles d’accueil (en cours) ;
  • Lancement d’une étude sur la mise en place d’un Institut thérapeutique éducatif et pédagogique (ITEP), un établissement médico-social qui accueille des enfants et adolescents présentant des troubles psychologiques entravant leur scolarité normale et leur adaptation en collectivité, sans pour autant être atteints de troubles mentaux graves ou de handicap intellectuel ;
  • Acquisition d’un appareil d’analyse toxicologique.

Présentation du bilan du Grenelle calédonien contre les violences conjugales et intrafamiliales

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Jacques Billant, haut-commissaire de la République, Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement chargée des questions relatives à la famille et à l’égalité entre les femmes et les hommes, et Yves Dupas, procureur de la République, animeront une conférence de presse afin de présenter le bilan du Grenelle calédonien contre les violences conjugales et intrafamiliales et de dresser des perspectives. 

Seront également présents le procureur général Camille Mansioni, le premier président de la Cour d’appel Bruno Karl et le président du tribunal de première instance Gérald Faucou.

Cette conférence se tiendra lundi 24 novembre à 15 heures, à la résidence du haut-commissaire,

Elle sera l’occasion de présenter les actions du gouvernement prévues à l’occasion de la journée du 25 novembre.

Campus N : construire les filières de formation numérique de la Nouvelle-Calédonie de demain

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de l’économie et du numérique a présenté ce 20 novembre, le projet Campus N, en présence des membres du gouvernement Naïa Wateou, chargée du travail, de l’emploi et de la fonction publique et Samuel Hnepeune, chargé de la formation professionnelle, ainsi que du consortium du Campus N. S’inscrivant dans le programme France 2030, il a pour ambition de développer massivement et de coordonner la formation au numérique pour augmenter le nombre de professionnels qualifiés en Nouvelle-Calédonie.

Afin de répondre à une tension sur les métiers du numérique et dans l’optique de soutenir la stratégie de reconstruction et de refondation de la Nouvelle-Calédonie, le gouvernement, en partenariat avec un consortium composé de l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), du Vice-rectorat, de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et du Fonds interprofessionnel d’assurance formation (FIAF), lance le projet Campus N. D’un coût total de 356 800 000 francs (2,99 millions d’euros), ce projet est financé à hauteur d’environ 238 000 000 de francs (2 millions d’euros) dans le cadre du programme France 2030.

Christopher Gygès est revenu sur l’origine du projet : « Campus N est un projet du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, avec l’Université, la CCI, le FIAF et le vice-rectorat. On a candidaté à l’appel à projets France 2030 métier d’avenir. En concurrence avec de nombreuses collectivités métropolitaines, on a été lauréat ».

 

 

Intitulé « Construisons ensemble les filières de formation numérique de la Nouvelle-Calédonie de demain », il entend :

  • former une main-d’œuvre qualifiée dans les métiers numériques en forte tension ;
  • accélérer la transition numérique des entreprises et de la fonction publique locale ;
  • structurer durablement la filière de formation sur le territoire.

Le membre du gouvernement a expliqué les ambitions du projet : « Campus N vise à participer à la diversification économique calédonienne en formant des jeunes Calédoniens aux métiers du numérique, tout en s’adaptant aux besoins des entreprises ».

Les trois axes stratégiques du projet

Le projet Campus N déploie un plan d’action massif et concerté sur 36 mois, structuré autour de trois piliers fondamentaux. L’objectif est de passer d’une offre de formation fragmentée à un écosystème numérique unifié, visible et performant.

            Axe 1 : Accompagner l’évolution de l’offre de formation

Cet axe vise à combler le déficit quantitatif et qualitatif de l’offre de formation, en créant de nouveaux parcours et en garantissant une montée en compétences dans les domaines cruciaux du numérique.

Action 1 : Adaptation de l’offre initiale et par alternance

  • Création de nouveaux diplômes : lancement d’une formation Bac+3 d’administrateur d’infrastructures sécurisées par alternance à la CCI, d’une licence MIASHS (Data Analyst) et d’une classe universitaire préparatoire aux grandes écoles (CPGE) à dominante informatique, facilitant l’accès aux écoles d’ingénieurs.
  • Fluidité des parcours : mise en place de passerelles facilitées entre les BTS (CIEL, SIO) et les licences de l’UNC pour augmenter le taux de poursuite d’études jusqu’au niveau Bac+5.
  • Modules transversaux : déploiement de modules courts et essentiels sur l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité et le numérique responsable pour les élèves de BTS, les étudiants universitaires et les alternants.

Action 2 : Formation continue des formateurs et enseignants

  • Montée en compétences experte : organisation d’événements intensifs comme la “Quinzaine de l’IA” et la “Semaine de la cybersécurité”, avec l’intervention d’experts externes, pour former les enseignants et formateurs locaux.
  • Référentiel UNESCO : le programme IA s’appuiera sur le cadre de l’UNESCO, visant l’acquisition de compétences à différents niveaux pour garantir une intégration pédagogique réussie de l’IA.
  • Recherche et éthique : un projet de recherche de l’UNC analysera l’appropriation de l’IA par les enseignants, débutant par la rédaction d’une charte d’utilisation de l’IA.

Action 3 : Création de parcours de reconversion et de reclassement

  • Reclassement de salariés : le FIAF met en place un dispositif de reclassement permettant à 20 salariés d’accéder à des parcours diplômants en e-learning dans les métiers du numérique, renforcés par un mentorat et tutorat local.
  • Reconversion demandeurs d’emploi : un parcours de deux mois sera créé, utilisant la plateforme PIX pour l’acquisition d’un socle de compétences numériques, avec pour objectif la reconversion de 75 demandeurs d’emploi sur trois ans, un modèle documenté pour être reproductible.

 

Axe 2 : Développer une offre de services mutualisée

Cet axe vise à optimiser les ressources et à coordonner les efforts des membres du consortium pour plus d’efficience et de qualité.

Action 4 : Gestion et suivi mutualisés des stages et mobilité

  • Plateforme mutualisée : création d’une plateforme unique pour mettre en relation les étudiants et les entreprises autour d’offres de stages, de projets tutorés et d’études de cas, en coordination avec la CCI et son réseau.
  • Junior Entreprise : mise en place d’un fonctionnement de type « prestation de consultant junior » pour encadrer les projets tutorés et apporter des solutions numériques concrètes aux entreprises non-numériques.
  • Mobilité : désignation d’un référent mobilité pour promouvoir activement les stages à l’international (Erasmus, Australie, Nouvelle-Zélande) et enrichir l’expérience des stagiaires.

Action 5 : Mutualisation de la conception et du déploiement de formations

  • Coordination pédagogique : le coordinateur pédagogique du Campus N pilotera l’ingénierie de formation pour harmoniser les contenus et optimiser la venue d’experts externes.
  • Plateforme LMS : acquisition d’une plateforme LMS (Learning Management System) mutualisée dès 2025 pour centraliser les modules de formation, diffuser les contenus et assurer le suivi des compétences par l’utilisation d’Open Badges.
  • Déploiement PIX : déploiement du dispositif et de la certification PIX à un public élargi (scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi, salariés) avec un coordinateur dédié.

Action 6 : Mise en place d’équipements mutualisés

  • Plateaux techniques : partage des plateaux techniques existants des membres du consortium et mise en place d’une plateforme de gestion des ressources partagées.
  • Station N : la Station N est identifiée comme le futur lieu d’accueil et l’établissement support du campus des métiers et des qualifications (CMQ) (voir-ci-dessous), avec la création d’une salle de formation moderne et adaptée aux besoins du marché.

Axe 3 : Renforcer l’attractivité des métiers et des filières

Pour résoudre la tension sur l’emploi, il est indispensable de rendre les métiers du numérique plus visibles et attractifs.

Action 7 et 8 : Promotion et communication ciblées

  • Valorisation des événements : intégration accrue du monde éducatif aux événements phares comme le Hackagou (CTF), le Dataviz Challenge et le salon Numeriboost.
  • Rôle sociétal : mise en avant du rôle du numérique dans la société, notamment via le « Safe Internet Day » et la Semaine du numérique.
  • Diversité et stéréotypes : promotion de la diversité des profils en mettant en lumière des ambassadeurs de la filière et en développant l’adhésion à des associations promouvant la mixité (Elles bougent, Femmes numériques).

Un pilotage collaboratif

La réussite de ce projet repose sur la coopération et la mutualisation des moyens des membres du consortium. Deux instances assureront le suivi de ce projet :

  • un comité de pilotage qui se réunit mensuellement pour assurer le suivi de l’avancement des actions, ainsi que l’ajustement et la validation des indicateurs ;
  • un comité des directeurs/présidents qui, annuellement, valide le plan d’action global et assure la cohérence avec les stratégies internes de chaque structure membre.

Le recrutement d’un responsable de projet Campus N dédié et externe aux structures est prévu. Il assurera la coordination des huit actions réparties sur les trois axes.

Enfin, un processus d’amélioration continue sera mis en place, s’appuyant sur des indicateurs de suivi précis et des enquêtes de satisfaction régulières auprès des apprenants et des entreprises.

Vers un campus des métiers et des qualifications

L’ambition ultime du projet Campus N est sa pérennisation au-delà du financement France 2030 (2028). Les actions menées sur 36 mois sont la phase de structuration qui doit aboutir à la création du campus des métiers et des qualifications (CMQ) dédié au numérique.

  • Labellisation CMQ : le responsable de projet travaillera, dès 2026, à la constitution du dossier de labellisation du CMQ.
  • Structure d’accueil : le futur CMQ sera hébergé au sein de la Station N, qui fournira le support logistique et l’équipement mutualisé (notamment la nouvelle salle de formation numérique).
  • Financement durable : dès 2028, un poste de directeur opérationnel du CMQ sera co-financé par le Vice-rectorat et le gouvernement, garantissant la poursuite des synergies et des actions développées.

En consolidant l’offre, en renforçant l’attractivité et en assurant une gouvernance partagée, Campus N représente l’acte fondateur d’une filière numérique calédonienne solide, innovante et durablement compétitive.

Un accord-cadre pour renforcer les liens avec la Polynésie française

Source: Gouvernement de la Nouvelle-Caledonie

En visite officielle en Polynésie française, le président du gouvernement Alcide Ponga a signé le 17 novembre un accord-cadre qui définit les champs de coopération entre les deux territoires. Ce partenariat vise à conforter leurs liens politiques, économiques, sociaux, environnementaux et culturels, dans l’intérêt de leurs populations respectives.

L’accord-cadre signé entre les deux présidents des deux archipels francophones du Pacifique, le président du gouvernement Alcide Ponga et son homologue polynésien Moetai Brotherson, s’inscrit dans la continuité du protocole d’entente signé en 2019.  Cet accord vient donc concrétiser six ans d’échanges réguliers et renforcer les liens historiques et stratégiques des deux territoires.

Un accord multisectoriel

Ce partenariat officialisé le 17 novembre définit ainsi les grands domaines dans lesquels la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française pourront coopérer. Les deux institutions partenaires s’engagent ainsi à travailler main dans la main dans une vingtaine de secteurs d’activités, en s’enrichissant mutuellement de leurs expertises et de leurs savoir-faire communs.

Les deux territoires s’engagent notamment à mener une réflexion sur la création d’un marché commun du Pacifique, qui serait également ouvert à Wallis-et-Futuna. Il est prévu d’intensifier les échanges sur la régulation des marchés de l’énergie, des télécommunications ou des transports.

En matière d’environnement et de transition énergétique également, les deux archipels concernés par des défis similaires, prévoient de partager leurs expériences et leurs compétences.

Il en va de même pour le travail, l’emploi, la formation professionnelle, l’éducation ou encore la jeunesse et les sports. Les deux territoires entendent ainsi travailler en complémentarité, en mutualisant les moyens de leurs administrations respectives dans la mesure du possible.

 

 

Vers une stratégie régionale

Par ailleurs, l’accord-cadre traduit une volonté commune de contribuer à une meilleure intégration dans la zone Pacifique, en s’accordant notamment dans les grandes instances internationales, européennes et régionales, notamment au sein du Forum des Iles du Pacifique, de l’Association des pays et territoires d’Outre-mer de l’Union européenne (OCTA) et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).  

Dans cette démarche, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française s’engagent à étudier une stratégie conjointe de renforcement de leur présence aérienne dans le Pacifique en s’appuyant sur leurs compagnies respectives Air Calédonie International et Air Tahiti Nui

En définitive, cet accord consacre un engagement en faveur d’un développement mutuel, solidaire et durable, au service des populations des deux territoires.